Par Pascal Malingue.
Pour clôturer notre série d’articles sur l’écoresponsabilité en imprimerie, nous avons choisi le grand sujet de la gestion des déchets. En tant qu’acteur de ce secteur, vous savez que cela peut représenter un défi de taille. Si le grand public est charmé par le produit final, la responsabilité qui pèse sur vos épaules ne s’arrête pas à la livraison. Et tant pour votre image de marque que pour l’environnement, il est vital d’adopter une vision globale, intégrant chaque étape de vos processus, afin d’améliorer votre gestion des déchets.
En matière de déchets, l’industrie de l’imprimerie, comme tout autre secteur industriel, a un certain poids. De la conception à l’impression finale, chaque étape du processus contribue à générer des déchets : passes et rognures, impressions défectueuses, encres résiduelles et solvants usagés, plaques d’impression, emballages de matières premières, produits de nettoyage, eaux usées… Comprendre la nature des déchets, c’est la première étape pour les réduire à la source.
Ces déchets se divisent en deux catégories : les banals et les dangereux.
Pour les premiers, bien que non souhaitables, ne présentent pas un danger immédiat pour la santé humaine ou l’environnement. Les rognures de papier, les cartons et certains types d’emballages tombent généralement dans cette catégorie. La plupart de ces matériaux doivent être envoyés vers des installations de recyclage afin d’être revalorisés.
Quant aux déchets dangereux, ils posent un risque significatif et exigent une manipulation et une élimination plus strictes. Cela inclut des solvants usagés, certaines encres résiduelles et les produits de nettoyage chimique. Ces substances peuvent être inflammables, toxiques, ou corrosives et leur mauvaise gestion peut entraîner des conséquences graves tant pour la santé que pour l’environnement.
« Tout producteur ou détenteur de déchets est responsable de la gestion de ces déchets jusqu’à leur élimination ou valorisation finale, même lorsque le déchet est transféré à des fins de traitement à un tiers. » Article L541-2 du Code de l’environnement. Les activités industrielles sont donc rigoureusement encadrées, y compris celles du secteur de l’imprimerie. Pour répondre aux règlementations des principes sont à respecter.
Pour commencer, il est nécessaire de classifier et d’étiqueter correctement les déchets. Notamment pour faire la distinction entre les déchets banals et les déchets dangereux dont nous parlions plus haut. Cela permet de définir le traitement adéquat pour chaque type de déchet. Le stockage doit également être pris au sérieux, surtout pour les déchets dangereux. Des contenants spécifiques et des zones dédiées sécurisées sont nécessaires pour minimiser les risques d’accident.
Concernant leur collecte, transport et élimination, il faut impérativement faire appel à des entreprises agréées. Les déchets dangereux nécessitent des précautions supplémentaires et ne peuvent être mélangés avec d’autres déchets. D’autant plus que différents traitements sont applicables. Le recyclage est favorisé pour les déchets de papier, cartons par exemple. Tandis que les déchets dangereux peuvent nécessiter un traitement chimique, une incinération particulière voire un confinement.
Vous avez aussi la responsabilité d’établir et de tenir un registre de suivi des déchets, indiquant les quantités, les types et méthodes de traitement utilisées. Ce document peut être soumis à des contrôles par les autorités compétentes lors d’inspections.
De plus, certaines catégories de déchets nécessitent une déclaration aux autorités locales ou régionales. Par exemple, la production de déchets dangereux doit souvent être déclarée à la préfecture du département où se trouve l’installation.
Une prise de conscience croissante de l’impact environnemental des déchets pousse les industries graphiques à évoluer. De nombreuses imprimeries adoptent des pratiques plus durables et responsables : utiliser des encres dites plus « vertes », des matériaux revalorisés comme le papier recyclé, utiliser du papier provenant de forêts durablement gérées, se tourner vers des certifications environnementales ou des écolabels, établir des partenariats (entreprises de recyclage, éco-organismes…) ou encore négocier auprès des fournisseurs pour réduire les emballages…
Avec toutes ces alternatives et possibilité à leur portée, les imprimeurs peuvent améliorer leurs processus afin de réduire leurs déchets et notamment leurs déchets dits dangereux.
L’optimisation de votre gestion des déchets peut vous apporter beaucoup.
En effet, l’engagement en faveur de l’écologie est devenu un atout majeur pour une bonne image de marque. Mettre en avant une démarche d’impression respectueuse de l’environnement peut être un facteur décisif pour le choix des clients. C’est un avantage concurrentiel non négligeable !
Concernant le personnel, les avantages sont également au rendez-vous. Les employés se sentent généralement plus engagés et valorisés lorsqu’ils travaillent pour une entreprise ayant des valeurs écologiques affirmées. Vous y gagnerez une meilleure productivité, moins de turn-over et vous renforcez le sentiment d’appartenance à l’entreprise.
Ainsi, la gestion écologique des déchets dépasse le simple cadre environnemental pour s’inscrire dans une stratégie globale bénéfique à l’entreprise, tant sur le plan financier que social.
Imprimerie et démarche écologique sont intimement liées. Il est donc capital pour les imprimeurs de transformer leurs méthodes. Non seulement cette transition promet des avantages économiques mais elle renforce aussi la responsabilité sociale de l’entreprise. Pour chaque acteur de ce secteur, c’est une opportunité inouïe de faire partie de cette évolution, tout en proposant une valeur ajoutée à ses clients.
Pour ce qui est de la gestion de votre imprimerie, l’équipe de Cadratin Software propose un ERP dédié aux imprimeurs. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter ou bien à télécharger la version de démonstration gratuitement.
Pascal MALINGUE
Directeur Général Cadratin Software, Cogilog et Shop Application